Depuis quelques décennies, s’expriment de plus en plus ouvertement des crises restées latentes. De l’ombre, surgissent de tous côtés de pressantes interrogations existentielles : vers où s’orienter ? comment s’y prendre au mieux ? Avec quelles priorités ? L’incertitude est partout. La démarche de l’écologie relationnelle ouvre des chemins pour "faire autrement", pour que certaines situations se transforment peu à peu ? |
Nous pouvons alors toujours nous arrêter quelques instants, examiner tranquillement, avec attention et honnêteté notre propre expérience pour en repérer les éléments et déceler comment s’y organisent les forces en action. Que souhaitons-nous vraiment, d’ailleurs ? Se révèlent alors souvent des sentiers insoupçonnés. L’un d’entre eux nous permet sans doute de concilier l’adaptation aux contraintes présentes avec notre sentiment d’exister. Cette trame a été celle de Laura et Fritz Perls, qui ont fui une existence soumise aux lois raciales de l’Allemagne en 1933, qui ont émigré puis ont créé, en pratique et en mots, ce qui allait devenir la Gestalt-thérapie. |
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Dans sa pratique, Laura Perls, surtout, s’appuyait sur la conscience énergétique de ce qui se passe dans le corps (‘’faire corps avec soi-même’’) et sur sa compréhension énergétique des phénomènes de transformation en lien avec sa connaissance des traditions orientales. Les fondateurs de la gestalt-thérapie font référence à ces fondements traditionnels. Dans ‘’Le Moi, la Faim et l’Agressivité’’ (1947) comme dans le ‘’Manuel de Gestalt-thérapie’’ paru en 1973, il est par exemple question
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L’habitabilité toujours plus incertaine de nos espaces de vie nous pousse à reconsidérer nos façons d’être et de faire. Comme l’avait fait Laura Perls dans le contexte de son époque, l’écologie relationnelle me semble dans la nôtre, une manière de retrouver, individuellement et collectivement, le mouvement spontané du vivant en nous et autour de nous.