Depuis le début de notre existence, nous nous construisons et nous nous reconstruisons dans notre corps à corps avec l’environnement. Nous apprenons divers schémas de fonctionnement organisant la vie sociale et culturelle. Ils ‘’vont de soi’’, ensuite, installés en réflexes dans nos façons de faire. Jusqu’à ce qu’un moment de crise nous oblige à les remettre en cause.

Pour vivre suffisamment bien dans un monde qui change, à l’intérieur de nous comme à l’extérieur, il devient bien utile de s’installer dans une attitude et des pratiques prévenant le figement de nous-même. Un travail portant sur l’auto-soutien aiguise nos capacités d’attention aux transformations à bas bruit se produisant en nous, dans l’expérience courante : les perceptions d’une stabilité dans les appuis, associée à une ample liberté d’action. Le corps en mouvement est particulièrement adapté à ces entraînements.

 

 

 

Des enchaînements de Qi Gong taoïste, tel que le ‘’Hui Chun Gong’’, destiné à nous ‘’faire retrouver le printemps’’ ou d’autres enchaînements moins connus deviennent alors des ‘’bacs à sable’’ pour que nous apprenions à manier les flux d’informations le soutien du sol à travers nos appuis ou la force de gravité qui nous ramène vers le centre de la terre. C’est une façon de s’ouvrir à l’expression de notre nature profonde ainsi qu’à celle de nos plus fines potentialités. J’ai compris l’importance de ce travail patient et minutieux avec Ingrid Malenfant, qui anime des ateliers, en France, à Redon (35).